Le Bureau du représentant commercial des États-Unis (USTR) a récemment lancé une enquête sur l’industrie chinoise des semi-conducteurs, dans le but de détecter toute pratique commerciale anticoncurrentielle. Cette investigation vise à examiner de près les agissements de la Chine qui pourraient avoir réduit ou éliminé la concurrence sur le marché des semi-conducteurs.
Cette enquête, menée en vertu du US Trade Act de 1974, se concentre sur les pratiques commerciales entourant les semi-conducteurs «critiques» utilisés dans des secteurs clés tels que l’automobile, la santé, les infrastructures, l’aérospatiale et la défense. La Maison Blanche a publiquement accusé la Chine de s’adonner de manière «systématique» à des politiques et pratiques non conformes au marché, ainsi qu’à un ciblage industriel de l’industrie des semi-conducteurs, entraînant ainsi des préjudices importants à la concurrence et créant des dépendances risquées au sein de la chaîne d’approvisionnement.
Si des mesures sont décidées à la suite de cette enquête, l’article 301 autorise l’USTR à imposer des droits de douane ou d’autres restrictions à l’importation, à retirer ou suspendre des concessions dans le cadre d’accords commerciaux, ou encore à négocier un accord avec la Chine pour éliminer les pratiques en question ou les compenser. Ces décisions reviendront toutefois à l’administration du président Trump et au nouveau représentant commercial américain, Jamieson Greer.
De son côté, le ministère chinois du Commerce a exprimé son fort mécontentement et son opposition ferme à cette enquête américaine, affirmant que la Chine prendra toutes les mesures nécessaires pour défendre ses droits et intérêts.
Ces événements surviennent dans un contexte de tensions croissantes entre les États-Unis et la Chine. Le président Biden a récemment pointé du doigt la Chine et d’autres pays concernant les potentielles vulnérabilités et menaces des véhicules connectés. En outre, en mai dernier, la Maison Blanche a annoncé des restrictions sur les importations chinoises d’une valeur de 18 milliards de dollars, incluant des semi-conducteurs.
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